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région ile de france - Page 96

  • VANVES CONCERNE PAR LE DEBAT PUBLIC SUR ARC EXPRESS ET LE GRAND HUIT

    De nombreux événements ont marqué la journée d’hier au niveau régional et parlementaire, sur lesquels nous reviendrons bien sûr, où étaient acteurs nos principaux élus vanvéens. Bernard Gauducheau (NC) s’est très impliqué dans le débat sur le lancement des Etats Généraux de la Convention Ecologique et Sociale et sur le plan régional Energie-climat où il a été le porte parole du groupe NC en présentant les positions de son groupe et en defendant des amendements. Isabelle Debré posait une question hier après midi au Sénat lors de la séance des questions d’actualité au gouvernemen. Elle a interrogée le ministre des affaires sociales Woerth sur la retraite des femmes. Enfin, hier soir au Palais des Congrés de la Porte Maillot, était lancé officiellement le grand débat public sur les projets de transports publics « Réseau de transport public du Grand Paris » dit la Grande Boucle ou le « grand Huit » et Arc Express, auquel devraient participer les vanvéens

     

    Un débat public sans nul autre pareil

    Philippe Deslandes, président de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public)  a rappelé quelques évidences et principes qui régiront ces débats qui vont durer 4 mois jusqu’au 30 Janvier 2011. Lorsque la CNDP décide d’un débat,   une Commission Particuliére du Débat Public (CPDP) est créee  : Elle a été confiée à Jean Luc Matthieu pour Arc Express avec 7 membres. Pour la Grande Boucle du Grand Paris, la loi a prévu un régime spécial : elle est présidée par François Leblond, ex-président du C2D (conseil du développement durable) du Conseil Général des Hauts de Seine avec 12 membres mixtes à part égale. A la fin du débat un compte rendu et un bilan sont établis dans un délai de 4 mois. Et le maître d’ouvrage doit dire comment il poursuit ou non ce projet.

     

    Evidement la question a été posée de savoir si au bout du compte, il y aura un seul tracé  « Je ne peux vous le dire, car il y aura deux débats, 2 bilans, 2 comptes rendus. Notre rôle est de faire parler et participer le public. Et c’est pour cela qu’on organise un débat public » a répondu Philippe Deslandes tout en laissant supposer que le public en s’exprimant pourra inciter élus et pouvoirs publics joindre les deux projets et à dessiner un seul tracé.  Jean Luc Matthieu qui a bien précisé les choses : « Nous ferons ce qu’il faut pour les élus ne prennent pas trop de place dans ces réunions où le public aura la parole ». D’ailleurs l’ordre du jour de ces réunions est très simple : 3 minutes d’intervention pour le représentant de la Région et du STIF qui défend Arc Express, 3 autres minutes pour le représentant de la SGP (Société du Grand Paris) qui défend le Grand Huit, 20 mn de présentation pour Arc Express puis 20 mn pour le Grand Huit, et parole au public. 

     

    Comme l’ont bien exprimé les deux présidents de CPDP, cet exercice de démocratie participative a failli ne pas se faire. Tout d’abord parce qu’une majorité de sénateurs étaient décidé à lui tordre le coup avec un amendement qui prévoyait que le projet Arc Express serait abandonné dés lors que la loi sur le Grand Paris était voté. Ensuite, le gouvernement voulait confier ce débat public au Préfet de Région. Mais là, la CNDP a protesté  et a obtenu que lui soit confié son organisation. Jamais une consultation publique n’a atteint cette ampleur, en s’adressant aux 11 millions de franciliens,  aux 1500 collectivités locales, 3600 acteurs économiques qui sont invités à donner un avis sans compter les associations et autres organisations qui pourront déposer ce que l’on appelle des « cahiers d’acteurs ». Les organisateurs s’attendent à plus de 10 000 contributions et avis que les maîtres d’ouvrages, STIF et SGP,  devront instruire, avec les CPDP et le Préfet de Région.

     

    51 réunions sont prévues pour le projet de la SGP dont 6 thématiques (Urbanisme et quartiers, intermodalités et réseaux de transports, « clusters » et potentialités de développement, coût et financement, environnement et qualité de vie, compétitivité et rayonnement européens), 7 générales et 36 de proximité. D’ailleurs les membres de la CPDP de la Grande Boucle se sont répartis l’IDF en 4 secteurs correspondants aux quatre points cardinaux pour que des réunions puissent avoir lieu en même à deux endroits opposés de la Région.  21 réunions seront organisées  pour le projet Arc Express. La CNDP organisera des réunions communes aux deux projets, dont le nombre a fait l'objet d'ardentes discussions avec le STIF,  porteur du projet Arc Express, qui ne souhaitait pas un trop grand nombre de réunions communes, pour éviter les « confusions ». Quatre sont prévues à Champigny, à Créteil, à Pleyel et à la Défense, la commission se réservant la possibilité d’organiser « si nécessaire » d’autres réunions.

     

    4,2 millions de foyers franciliens ont reçu un premier document d’information sur la Grande Boucle dont 2/3 des envois ont été fait en commun avec Arc Express. Pour donner une idée de la préparation que ce débat a nécessité, pour la Grande Boucle, 20 000 dossiers du M.O. (Maitre d’ouvrage), 2,7 millions de Synthèse, 4,1 millions de dépliants mode d’emplois et 5000 affiches génériques ont été imprimés. Son site Internet a déjà reçu la visite de 12 771 franciliens qui ont lus 98 147 pages. Philippe Deslandes a bien insité sur les 3 grands principes qui doivent régir cette consultation sans nul autre pareil : « Transparence, équivalence car chacun a le droit à la parole, et argumentation car un tel débat n’est qu’un échange d’arguments »

  • VANVES ET LA REGION CAPITALE AU CŒUR DU DEBAT SUR LA POLICE DE PROXIMITE ET SEDENTARISEE

    L’IAU (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme) de l’IDF qui est le bras armé de la Région Capitale pour tout ce qui est études grâce à un vivier extraordinaire de spécialistes et d’experts en tous domaines, a publié ces jours-ci l’un de ses Cahiers consacré aux « villes face à l’insécurité ».

     

    Un sujet tout à fait d’actualité qu’il traite en 3 parties à travers 88 pages d’articles, de réflexions et d’analyse : Comprendre tout d’abord avec l’analyse des enquêtes de victimisation lancées en 2001, le bilan de la police de proximité et l’essor des polices municipales qui sont appelées maintenant à être de « vraies polices de proximité »  ;  Agir ensuite, en s’appuyant sur des actions concrètes comme la Vidéosurveillance, les médiateurs de quartier, la prévention spécialisée ; Anticiper enfin qui ouvre des pistes de réflexions avec le Grand Paris de la Sécurité qui pose le problème de savoir si on ne va pas « métropoliser la sécurité » avec une interview croisée de Michel Gaudin, Préfet de Police et Abdelhak Kachouri, vice président (sécurité) du conseil Régional », mais aussi les lotissements fermés, les commerces et l’insécurité.

    François Dugeny, son directeur explique que l’Institut a fait des analyses pour éclairer ses décisions  puis les évaluer lorsque la Région s’était emparé de cette question de la sécurité en 1998. Une mission Sécurité a même été mis en place pour mener des travaux sur différents thèmes comme aménagement et sécurité, les métiers de la sécurité, l’impact de la vidéosurveillance, les lotissements fermés, mais surtout cette enquête de victimisation, unique en France, menée tous les deux ans depuis 2001 auprès de 10 000 franciliens qui a donc montré que les franciliens se sentaient davantage en sécurité en 2009 qu’en 2001.

     

    Selon cette enquête les franciliens placaient en première place l’insécurité (39,2%) en 2001 alors qu’elle n’était qu’à 12,6% en 2009  sachant qu’elle n’est pas uniformément partagée suivant les départements et les lieux fréquentés. Ainsi les enquêtés évoquent avoir peur dans leur quartier le soir (21,8%), chez soi (7,8%), se plaignent des bandes de jeunes gênantes (21,6%), du vandalisme (23,7%), des problèmes de drogue (21,1%), des quartiers pas propres (26,1%), du voisinage bruyant (26,3%).  Dans les transports ils sont 33,3% à avoir peur dans le RER, 25,8% dans le métro, 24,3% dans le train et 15,6% dans le bus. Mais voilà, d’une manière générale, les franciliens étaient 40,9% à citer le chômage  (+16,3points) et 39,8% la pauvreté (+13,9) en première place en 2009, devant la délinquance (12,6).  

    Du coup, le discours de la majorité régionale (PS-PC-Verts-EE-FdeG-PRG-MRC) a du mal à passer lorsqu’elle explique comme Jean Paul Huchon, président socialiste de la Région, que « la  vie des franciliens est moins sûr que voilà 10 ans. Une violence ignorée des pouvoirs publics. Personne ne se réjouit pas de cet échec du gouvernement. Notre responsabilité à la Région est de contribuer à la politique de la sécurité car la région est devenue un acteur incontournable, et de ne pas nous enliser dans les polémiques ». Alors que Julien Dray (PS) qui a été chargé de la sécurité au Conseil Régional entre 2004 et 2010 se rattrapait au vol en constatant « que ce changement de préoccupation des franciliens, à partir de 2007, prouve bien l’échec de la politique de  Nicolas Sarkozy en matière sociale ! »

    Ce qui leur a valu une réaction de la chef de file de l'opposition régionale avec Valérie Pécresse (UMP) qui a accusé  la majorité de gauche de se « désengager de la lutte contre l'insécurité », avec selon elle un budget en « baisse continue et vertigineuse depuis 2005 », avec -36% en investissement et de - 20% en fonctionnement en 2009/10. « Le programme d'amélioration de la sécurité dans les transports en commun a vu ses crédits divisés par plus de quatre (passant de 13,3 M€ à 3 M€). Ceux du programme de sécurisation des équipements commerciaux ont été divisés par cinq (de 1 M€ à 200 000 €) ». Et de demander que la Région renforce « son budget sécurité, en particulier pour aider les collectivités à financer leurs équipements en vidéoprotection, en acceptant de financer les internats de réinsertion scolaire, les formations des métiers de la sécurité et les polices municipales et locales ».

     

    Enfin, deux articles abordent la question de la police du Grand Paris mis en place voilà un an. Occasion pour la gauche régionale d’expliquer : « C’est une conception de la police à composante de force projetable qu’on envoie, dans l’urgence,  sur un terrain dont elle ne connaît aucunement le tissu social. Mais qui assure après le service après vente lorsque les effectifs de police locaux ont été réduits ou supprimés ? ». Tout en regrettant que « les élus locaux n’aient pas été assez consulté » et en prônant le retour à la police de proximité, sédentarisé. « Le résultat, ce sont des interventions violentes, la dégradation de la relation police-population, mais aussi la montée d’une certaine fébrilité au sein des agents de police qui sont inquiets » et « ne connaissent pas l’univers dans lequel ils interviennent » constatait Julien Dray à juste titre. En tous les cas, le débat n’est pas terminé, car à l’occasion de l’examen du renouvellement du partenariat Région IDF-Ministéres de l’Intérieur et de la Justice, l’exécutif régional a la ferme intention de poser de nouvelles conditions, notamment sur le financement de commissariats ou de postes de police, dans la mesure où beaucoup sont fermés aujourd’hui faute d’effectifs, « alors que la Région les a financé au détriment d’autres actions » comme l’a constaté Julien Dray.  « Nous allons coupler financement et territoire en favorisant les villes qui construisent du logement et où les maires acceptent de signer le pacte de maires bâtisseurs » a-t-il annoncé

  • LES POLEMIQUES DE LA RENTREE A VANVES ET AILLEURS

    La Rentrée scolaire s’effectue avec en toile de fond cette gréve du 7 septembre sur les Retraites, mais aussi celle des enseignants la veille pour défendre l’école face à la politique gouvernementale. Les polémiques ne manquent pas au niveau régional comme l’ont noté certains blogs politiques locaux et qui concernent notamment les lycées, après les initiatives prises ou annoncés par  le Conseil Régional

     

    LES SECONDES SANS MANUELS SCOLAIRES

    Les lycéens en seconde de Michelet comme des 469 autres lycées franciliens ont fait leur rentrée sans livres scolaires devant se contenter de photocopes, de versions numériques ou des anciens manuels scolaires jusqu’à la Toussaint. La décision unilatérale du gouvernement selon l’exécutif régional de mettre en œuvre dés cette Rentrée la réforme du lycée en classe de seconde a créé une situation sans précédent car elle implique une modification des programmes induisant un réassortissement général des manuels scolaires. Du fait des délais ultra-court  - 3 mois au lieu de 12 prévus  par le code de l’éducation – imposés par le gouvernement pour le renouvellement des manuels, rien n’était prêt pour la Rentrée.  Sachant que c’est la Région qui finance la gratuité des manuels scolaires depuis 2001 « pour compenser une charge financière considérable, en particulier pour les ménages les plus modestes ». Or ce changement  représente une dépense de 20 M€ qui n’a pas pu être prévu dans le budget 2010 voté fin 2009 puisque la Région n’en a été prévenu que le 31 Mars 2010. L’ARE (Association des Régions de France) a dénoncé cette situation qui oblige les régions à faire face à un surcoût de dépenses qu’elles n’ont pas inscrit dans leur budget et a demandé, sans obtenir de satisfaction, un échelonnement de l’achat de nouveaux manuels sur deux années. JP Huchon, le président de la Rétgion Ile de France a écrit au ministre pour demander tout d’abord une contribution de l’Etat à la gratuité pour cette Rentrée 2010, ensuite d’organiser une concertation avant la Rentrée, enfin de « connaître les études en cours sur l’usage réel des manuels scolaires, leur complémentarité avec les outils numériques et les conséquences en terme d’équipement des lycéens »…. Sans aucune réponse de sa part, ce qui ne l’empêchera pas de poursuivre cette action pour aider les jeunes et leurs familles.

     

    LE PARRAINAGE DES LYCEENS SANS PAPIERS

    Le projet de faire parrainer des lycéens sans papiers par leur établissement a fait réagir  l’opposition régionale. Roger Karoutchi, président UMP de la commission des finances du Conseil Régional s'est insurgé mardi dernier « contre l'instrumentalisation de l'institution régionale par la gauche pour cette rentrée scolaire ».  L’ancien secrétaire d’Etat qui est plusieuirs fois venu à Vanves estime « que la proposition de la gauche régionale de proposer à tous les conseils d'administration des lycées un modèle de délibération soutenant les jeunes majeurs sans papiers viole manifestement le principe de neutralité de l'administration et le principe d'autonomie et de neutralité des établissements scolaires ». Il prévient qu'il saisira le préfet de région et le tribunal administratif « si la région maintient son initiative de délibération ». Selon l'ancien président du groupe UMP au conseil régional, « c'est une tentative maladroite de la gauche qui gère la région depuis bientôt 13 ans pour dissimuler son bilan très médiocre en matière de construction, de rénovation et de sécurisation des établissements scolaires. Le conseil régional n'est pas un champ d'expérimentation pour toutes les tendances de la gauche. Les priorités que sont l'état très dégradé des transports publics, l'état des lycées, l'emploi, la sécurité, méritent mieux que des polémiques inutiles et sectaires ».